Comment trouver les mots pour décrire l’HOMME qu’était Depé ?
Il y aurait tant à dire. Mais parce qu’il était avant tout pour certains d’entre nous un Ami, un frère, les mots ne nous viennent pas de peur d’en oublier ou de trahir sa mémoire…. Juste ce petit texte, ces quelques mots qui nous viennent du coeur…
Le leader le plus charismatique des groupes de supporters phocéens n’est plus…
Celui qui en 13 ans (7 au SW et 6 au MTP) a raté moins de matchs que les doigts d’une seule main, ne viendra plsu exhorter les coeurs marseillais à l’hystérie collective !
Six ans après son départ du SW, son influence était encore présente, ne serait-ce que par l’émulation provoquée et le travail accompli pour rassembler et mobiliser toutes les énergies.
L’homme qui a voué sa vie à être la « locomotive » du mouvement nous laisse un grand vide… Toujours aussi enthousiaste à la veille de la reprise, il voulait croire au redressement sportif de l’OM et à une grande saison pour nous supporters.
Il nous laisse sa foi inaltérable en héritage. Soyons-en dignes pour qu’elle se transmette aux futures générations de supporters marseillais….
Le supporter le plus charismatique et emblématique du club phocéen n’est plus. Ultime clin d’œil, Depé est décédé le jour de la reprise du championnat. Jusqu’au bout, il aura lié sa vie au club qu’il a toujours supporté.
Présent dans tous les stades depuis plus d’une décennie, son exubérance et sa passion ont imprégné un style à la tifoseria marseillaise. Il n’a jamais hésité, seul ou avec une poignée d ‘irréductibles à représenter les fans marseillais partout où jouait l’OM. Là où personne n’avait la force, la foi, le courage ou tout simplement l’envie d’aller, lui y était par n’importe quel moyen.
Depuis la venue des fans de l’AEK Athènes en 1989 où une centaine d’entre eux s’étaient fait remarquer et entendre torses nus par tout le Vélodrome, il prend coutume d’encourager l’OM dans la même tenue, par n’importe quel temps. La légende est en marche : quel supporter marseillais –et même de l’extérieur- ne connaît pas Depé, le « torse nu » ?
C’est au cours de la saison 87/88 que tout démarre. Un soir, un pote l’emmène au Stade Vélodrome, dans le Virage Sud, au sein des WINNERS (qui sont alors un groupe à peine constitué, comme lui, par quelques collègues de 16/17 ans). Ce sera pour lui la révélation. Les fumigènes, les tambours, les chants, les drapeaux, la ferveur… lui « tournent le cerveau ». Il ne quittera plus l’OM et ce stade…
Il intègre donc les WINNERS avec lesquels il devient rapidement un leader, un « capo », aux côtés de Dany, Nel, Rachid, Didier, Camille puis de Jasé et Arnaud, ses amis de toujours. C’est aussi le début de l’association FANATICS-ULTRAS-WINNERS, l’année du doublé. Depé est de tous les déplacements, de tous les combats. Qu’importe le groupe, c’est Marseille qu’il faut représenter. Il s’impose comme le « supporter N°1 » de l’OM.
L’OM écrase le championnat et devient champion d’Europe ! TAPIE, pour féliciter le soutien des supporters lui offre symboliquement sa médaille commémorative. Depé est décidé à se rendre à Tokyo (pour la finale de la Coupe Intercontinentale) par le Transsibérien ! Mais l’ affaire VA-OM vient briser les rêves les plus fous.
Au terme de la saison 93/94, alors que l’OM est rétrogradé en deuxième division, il quitte les WINNERS. Il estime que sa « tâche » est accomplie et qu’il y a plus à faire « ailleurs », comme par exemple de créer l’équivalent du Virage Sud au Nord et d’œuvrer socialement avec les jeunes en s’investissant pour le quartier de la Plaine.
Avec une poignée de fidèles, il fonde le MTP. Avec la D2, les débuts sont difficiles, Depé se retrouve en quart de Virage Nord où l’on est loin des ambiances de Coupes d’Europe. Lors de la reprise du championnat il est même interpellé pour un prétexte futile : les Olympiens refusent de jouer si Depé n’est pas relâché et Tapie obtiendra finalement sa libération.
Il redouble d’ardeur et de passion. Pour un OM-Auxerre, on le verra traverser toute la tribune Jean Bouin (à l’époque en travaux) pour aller finir un message à l’attention de Guy Roux alors que les forces de l’ordre lui courent après !
En 6 ans, il va finalement asseoir la notoriété du MTP en laissant en héritage un local, une voile et 3000 abonnés.
Mais plus que cela, Depé ne pensait pas qu’à son groupe. Il était toujours en première ligne du mouvement ultra’ marseillais, que ce soit dans les stades ou face à la direction du club afin de défendre les intérêts du « peuple marseillais ». Sa persévérance et son enthousiasme étaient inaltérables. Pour toute une génération de supporters ou plus simplement ceux qui l’ont connu, le souvenir de Depé restera gravé dans les mémoires comme un mythe. Celui du feu des tribunes qui jamais ne devra s’éteindre partout où passe l’armée des marseillais.
Salut ,
Tu ne me connais pas, j’habite loin de toi ( dans le nord de la France
près de Lille ), mais pourtant j’étais un grand ami de Depé.
En fait j’ai habité Marseille durant toute l’année 1996, année où
j’étais abonné MTP, et où j’ai connu Depé.
Vendredi j’ai regardé OMTV et c’est là que j’ai appris cette triste
nouvelle.
Tout le monde était ému ( Di Meco, Dib, Durand, Marchand … ), moi il
m’a fallu plusieurs heures avant d’y croire !
A mes yeux et aux yeux de tous, Depé semblait immortel tant il avait de
l’énergie à revendre et tant il était un digne représentant des
supporters marseillais.
C’est un grand homme qui est parti, un homme au grand coeur, qui ne
vivait que pour l’OM.
Je suis certain que son âme veillera sur Marseille et sur l’OM, l’OM
vaincra, et plus que jamais nous serons les premiers !
De tout coeur je suis avec vous, il faut poursuivre l’idée de baptiser
le virage nord » Patrice De Péretti « .
Courage à tous, plus le stade s’enflammera et plus Depé sera fier de
nous !
J’en profite pour adresser toute ma sympathie à la famille de Depé, à
ses amis, particulièrement aux MTP.
PS : Eh oui encore pour dire que Depé avait un grand coeur, car c’était lui
qui jusque maintenant me les réservait.
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